Actuel-CE : La Fédération CFTC des banques demande des mesures fortes pour les salariés

Dans un communiqué de presse publié mercredi 18 mars, la fédération CFTC des banques s’impatiente de voir les dirigeants des banques françaises prendre des mesures fortes de protection des salariés face au coronavirus. “Le silence assourdissant des présidents de banques et la lenteur de la mise en sécurité des personnels” crée une inquiétude sur les risques de santé encourus par les salariés. Même si certaines banques ont pris la décision de livrer des masques, les clients affluent pour retirer des espèces. La CFTC demande donc une série de mesures pour protéger les salariés :

  • le télétravail lorsqu’il est possible,
  • une rotation des équipes pour éviter les contaminations,
  • des vigiles pour gérer l’arrivée des clients,
  • des équipements de protection (lunettes, gants…),
  • le confinement des personnes à risque, en situation de handicap ou ayant des proches vulnérables,
  • la suspension des licenciements.

Selon Xavier Deschamps, Président de la fédération CFTC des banques, “l’Association française des banques (AFB) nous  opposé un refus catégorique pour l’instant, nous répondant que fermer serait céder à la panique, ce que nous pouvons aussi comprendre, notamment pour les activités monétaires”. A la Banque de France, les salariés seraient tous confinés, à l’exception en effet ce ceux qui participent à l’activité des monnaies.

Joëlle Coutrot-Lellouche, chargée de marketing à la Caisse d’Epargne et secrétaire nationale CFTC (non représentatif) du syndicat de la banque à l’écureuil nous confie elle aussi lutter auprès des dirigeants de son établissement pour obtenir des consignes et messages d’encouragement des salariés. “Depuis lundi, la peur est montée d’un cran. j’ai décidé d’écrire une lettre ouverte au directoire, leur disant que mes collègues n’étaient pas plus immunisés contre le coronavirus que les autres salariés français”. Ce courrier a ensuite été rediffusé par les syndicats représentatifs (CFDT et CFE-CGC), et la direction a fini par réagir via le président du directoire de la Caisse d’Epargne Ile-de-France, Didier Patault. C’est finalement le 17 mars que les salariés ont été appelés à rester chez eux et/ou à télétravailler. Joëlle Coutrot-Lellouche, qui est aussi représentante syndicale groupe de BPCE (Banques Populaires Caisses d’Epargne) espère que le chômage partiel va être mis en place avec une indemnisation de 100 % des rémunérations, alors que persiste la question du statut de certaines catégories particulières comme les salariés du réseau qui sont d’astreinte au service de leur établissement bancaire.

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