Les élus CFTC du CSEC doivent rendre un avis sur le Plan de Formation 2020. La Direction s’appuie sur la Commission Formation et renvoie les élus au compte rendu que les membres élus de la Commission ont adressé à leurs Pairs afin de rendre cet avis de façon « éclairée ».
Les élus CFTC constatent malheureusement que cet éclairage reste toujours insatisfaisant. Certes, des éléments d’amélioration ont été apportés par la Direction, mais essentiellement sur de la forme et non pas sur le fond. Nous constatons donc que les données fournies restent toujours très « macro » ne permettant toujours pas d’évaluer si les moyens financiers importants déployés sont bien ciblés et répondent aux enjeux de changements que la Direction de PF souhaite impulser. Nous constatons également que toutes les catégories de salariés ne sont pas traitées de façon équitable et que des écarts très sensibles perdurent : Les opérationnels France vs les fonctions supports, les salariés PFF vs les Salariés des Fonctions Centrales, les Séniors vs les autres salariés…
Nous nous interrogeons fortement, faute de données détaillées, sur la bonne adéquation entre ces données macro et la réalité du vécu des salariés au quotidien ; de la même façon que nous nous interrogeons sur la bonne adéquation des moyens mis en œuvre pour répondre aux besoins de formation des salariés pour leur Plan de Développement Personnel.
Le poids des formations règlementaires ou imposées par le groupe, augmente d’année en année sans que l’on sache avec précisions leur poids réel et leur valeur ajoutée dans le PDP des salariés. De fait, certaines de ces formations se révèlent inadaptées par rapport à la réalité de certains métiers. On peut donc s’interroger sur leur pertinence.
Pour un grand nombre et en particulier pour les opérationnels Techniciens de la Banque, chercher à se former, même pour développer ses «soft-skills » par exemple, relève souvent du parcours du combattant.
Nous regrettons que les formateurs de proximité ou Référents formation ne soient pas déployés de façon homogène dans toutes les lignes métier. Il est difficile pour un Conseiller Clientèle expérimenté et de très bonne volonté, comme pour un manager de proximité, de pourvoir à tous les besoins de ses collègues pour faire la mise à niveau et mettre en confiance ceux qui peuvent éprouver des difficultés.
De même, les GI ne semblent pas toujours être les relais les plus à même d’aider les salariés pour trouver les bonnes formations et les bons modes opératoires dans leurs projets d’ évolution professionnelle.
Le dispositif d’accompagnement des collaborateurs, des managers et des GI pour s’approprier les formations pertinentes pour alimenter les Plan de Développement Personnels, nous semble de ce fait insuffisant.
Le Rapport de Situation Comparée de l’année 2020 a mis en lumière de nombreux mouvements de mobilités internes nécessitant pour un grand nombre de salariés, d’acquérir de nouvelles compétences. Les besoins en formation spécifiques à ces mouvements et le suivi de l’efficacité de ces formations n’apparaissent nulle part dans le dossier présenté à la Commission. Les élus sont donc dans l’incapacité de pouvoir de façon très concrète, constater comment la Direction accompagne efficacement ces salariés en mobilité. C’est d’autant plus regrettable que cette dynamique
va prendre de plus en plus d’ampleur dans les années à venir.
Nous déplorons une fois de plus, que la Direction n’utilise la Commission que comme une simple chambre d’enregistrement de données statistiques, qui plus est, incomplètes. Les élus CFTC réitèrent leur proposition de pouvoir travailler avec les équipes du Service Formation de façon plus collaborative, sur ce sujet complexe et structurant.
La CFTC tient à rappeler que la commission formation ne se limite pas qu’à un simple rôle d’analyse du bilan de formation de l’année transmis par la Direction. Son rôle consiste à mettre en perspective les résultats des actions de formations de l’employeur avec les attentes des salariés sur les évolutions de compétences, les mobilités professionnelles et les plans de carrière. L’adhésion des salariés au plan de formation peut y être analysé également ainsi que les résultats d’enquêtes de satisfaction sur le contenu des formations délivrées.
Nous exprimons notre souhait, pour le plan de formation à venir, que la Commission puisse bénéficier de plus de moyens pour que ces sujets de formation soient mieux préparés creusés, évalués pour pouvoir faire l’objet de propositions constructives et bénéfiques pour tous. A titre d’exemple, nous suggérons que les formations règlementaires fassent l’objet d’une « pesée » afin de mieux les adapter tant dans leur contenu que dans leur format, selon les profils métiers.
Nous demandons également que les GI et particulièrement dans les métiers opérationnels, soient mieux formés et plus engagés pour accompagner et conseiller les salariés dans leur Plan de Développement Personnel.
Pour toutes ces raisons, les élus CFTC rendent un avis défavorable au Plan de formation réalisé 2020
