Depuis le début des travaux « réels » de convergence, c’est-à-dire ceux officiels avec leur lot d’informations à destinations des représentants des salariés et aux salariés, nous avions bien touché du doigt que, sous couvert de la communication rassurante « rien ne changera, ne vous inquiétez pas…intégrer CMAF c’est comme avant ou presque, après », en mode « dormez braves gens ! », une Révolution se préparait… Car oui quand, en si peu de temps, un environnement professionnel est autant chamboulé pour tas de sujets c’est bien une Révolution à opérer dans les têtes et dans le quotidien avec ce que cela génère comme charges de travail supplémentaires (et pourtant, c’était déjà chargé…), stress, voire inquiétudes !
Pour les collègues concernés directement par un « transfert » chez CMAF, CCS ou autre, c’est là aussi une vraie Révolution : Changement d’employeur, changement de dirigeants, changement de hiérarchiques, changement de lieu de travail pour certains, changement de contrat de travail, changement de collègues, changement d’horaires, changement de schéma RTT entraîneront des modifications profondes sur l’organisation de la vie personnelle. Pour faire simple : eux ont le sentiment tout simplement de
changer d’employeur…
Même si on nous dit « mais non ! c’est pareil ! ça ne change rien »… Ben si ; « ça, ça change tout ! » comme le dit notre pub.
La CFTC, qui ne conteste pas l’impérieuse nécessité pour un petit groupe bancaire comme le CMNE de s’adosser à un très grand groupe d’envergure Européenne, solide ; ce qui dans l’époque très complexe pour l’environnement bancaire (entre « l’€uro numérique », les nouveaux acteurs, les GAFA et les changements de comportement dus au numérique, pour la clientèle) est vital rappelle au passage à la direction qu’une telle « révolution » dans une vie de salarié, se doit de voir accorder le temps nécessaire pour « ingurgiter » tous ces changements, pour que personne ne reste au bord du chemin…
Des collègues nous font part de leur fatigue, voire épuisement :
Il est temps de lever le pied un peu, pour que chacun intègre sereinement le changement !
Continuez à nous informer, alerter comme vous le faites déjà pour porter cette voix auprès de nos dirigeants pour qui cette convergence semble parfois déjà, derrière eux… : cftc-cmne@cmne.fr
PMT 2030 => trajectoire 2023…
Nombreux sont les salariés qui sont restés sur leur faim lors de La convention au grand palais, et en Skype. Notre petit doigt nous a dit d’ailleurs que certains hiérarchiques avaient dû « inciter fortement » des équipes à se rendre sur place ; tant l’engouement pour cette « fête » semblait très fragile et le nombre d’inscrits pour se rendre sur place, maigre quelques jours avant … Faut il y voir un indicateur d’un découragement voire d’une défiance de certains salariés, fatigués, déçus, en perte de sens depuis quelques mois ?
sans doute… Si on prend la peine de faire un peu d’analyse psychosociologique. Est-ce analysé ainsi par la direction ? sans doute que, non…
Sur la forme, un exercice très convenu, déjà vu, mais avec une intervention de Nicolas THERY très remarquée et appréciée. Sur le fond : Pas de surprise ou d’annonce. 2 ratios pour 2023 : un PNB à 500M€ et un résultat net de 175 M€ ; comment ? 3 mots résument notre futur… conquête avec une optimisation poussée, compétitivité et là nous serons vigilants car on a de suite entendu « aller plus loin dans la performance (collective) » « maintenir la présence mais continuer la modularité et adapter nos horaires » , « fermer des points de vente « « renforcer la taille des portefeuilles » ; bref un tas d’idées dont on voit rapidement comment, mises en pratique par certains , elles pourraient rendre les conditions de vie au travail, donc de vie tout court , dégradées voire difficiles.
Pour atténuer un peu les effets décoiffant de ce qu’on voit arriver derrière ces concepts (et bien sûr parce qu’on est mutualiste, hein) on a rajouté un peu d’humain, comme l’a dit le président avec le mot cohésion. Reste que, pour la CFTC et les 2 ans à venir (car bizarrement le plan est à 2030, mais on prévoit un « point d’étape » à 2023… bizarre autant qu’étrange, pourquoi cette date ? à quoi correspond-elle ? est-ce un point d’étape ou la fin de quelque chose ? mystère…) c’est bien « compétitivité » qui nous inquiète car en syndicalistes responsables, si nous savons bien qu’elle est nécessaire pour « rester dans la course »… Elle ne doit pas se faire au détriment des salariés et de leur vie au travail !
