DECLARATION de la Délégation CFTC, membre de la Commission Nationale Paritaire CPPNI de l’ASF lors de sa séance du 07 Avril 2022
La Délégation CFTC s’adresse aux membres du Conseil d’Administration de l’Asf et à ceux à qui il a donné un mandat impératif – et donc prédéfini – pour siéger et soi-disant négocier avec les délégation Syndicales au sein de la Commission Paritaire CPPNI.
D’abord notre délégation rappelle que, le 04 Avril 2014, quatre Organisations Syndicales (CFE-CGC, CFTC, CGT et F.O.) ont lu une déclaration commune en Commission Paritaire pour signaler au syndicat employeur Asf que ses mandataires présents en séance n’avaient aucun pouvoir de décision et que les prétendues négociations s’arrêtaient à la seule rédaction de la convocation !
Pour contourner cet obstacle dirimant nous avons demandé que trois membres au moins du Conseil de l’Asf siègent avec nous lors des négociations les plus importantes comme la NAO.
Mais huit ans après, la situation est toujours bloquée du côté de l’Asf qui ne veut rien entendre.
Cela dit, notre délégation CFTC approuvera le compte rendu de la séance CPPNI du 10 Février 2022 parce que, même s’il est imparfait et édulcoré, ce texte rend compte du comportement de l’Asf complètement figé, pétrifié, sclérosé, en complet déficit de motivations et d’arguments sur le sujet de la NAO de branche. Ce n’est pas nouveau mais c’est affligeant. Quelle crédibilité peut-on encore accorder à votre parole ?
On peut donc dire à votre sujet, Mesdames et Messieurs de l’Asf : aujourd’hui vous êtes démasqués !
En revanche, ce même compte rendu montre le labeur sérieux des Organisations Syndicales qui ont travaillé leur sujet de la NAO et qui ont exposé des arguments explicites et vérifiables. Quel contraste !
La réalité, Mesdames et Messieurs de l’Asf, c’est que vous n’aimez pas les salariés de la branche et leurs représentants.
Si vous les aimiez, lorsqu’ils vous demandent du pain, vous ne leur donneriez pas des pierres.
Mais pire, vous leur enlevez une partie du fruit de leur travail. Prenons trois exemples déjà longuement évoqués lors de la séance CPPNI du 10/02/2022 :
1 – Décembre 1994 : par une astuce rédactionnelle de la CCN vous abolissez le 13ème mois de salaire Asf, pourtant constitutif du revenu annuel des salariés de la branche.
2 – Décembre 2012 : Vous dénoncez unilatéralement la prime d’ancienneté, sans aucune contrepartie.
3 – Décembre 2021 : lors de la première séance de NAO, devant une situation sociale qui pourtant devient très préoccupante, ce que vous savez parfaitement, vous faites les naïfs et vous reportez la négociation à la CPPNI de Février 2022 qui finalement n’a pas lieu et aboutit à un échec pour vous. Et vous fermez la porte !
Vous remarquerez qu’à chaque fois, vous choisissez décembre – le mois des cadeaux – pour annoncer aux salariés l’envoi de vos cadeaux empoisonnés. Quel cynisme ! Mais vous jouez avec le feu !
Alors Mesdames et Messieurs de l’Asf, si vous voulez vraiment être reconnus dans une attitude responsable et sociale vis à vis des salariés de la branche et de leurs représentants, nous vous proposons ceci :
1 – Sortez de votre bunker pressurisé et ravitaillé par les traiteurs parisiens,
2 – Instruisez et examinez avec objectivité et courage les questions difficiles du mo ment en notre compagnie. Nous saurons vous accompagner sur cette voie.
3 – Revenez aux fondamentaux de la CCN de 1968 en ouvrant rapidement une séance de négociation effective sur la réévaluation des salaires minima de la branche et son incidence sur les s alaires réels.
A bon entendeur, salut
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