Les salariés de Société Générale dont le poste est supprimé pourront toucher un mois de salaire par semestre d’ancienneté.
En France, les 750 salariés dont le poste sera supprimé à la Société Générale pourront bénéficier des conditions d’un accord tout juste renégocié avec les quatre organisations syndicales du groupe (CFDT, la CFTC, la CGT et le SNB). Institué pour la première fois en 2013 , celui-ci vise à faciliter les restructurations en fixant à l’avance un cadre détaillant les mesures d’accompagnement, quel que soit le projet de restructuration. Et éviter les départs contraints.
Concrètement, Société Générale proposera aux salariés concernés un reclassement au sein de ses autres divisions et un guichet de départ, via une rupture conventionnelle collective. Ceux qui choisissent de partir pourront toucher un mois de salaire par semestre d’ancienneté. Et ce jusqu’à 15 ans de maison. Le plan devrait durer 6 mois à partir de juin, selon la CFDT.
Pour les plus anciens – au-delà de 20 ans d’ancienneté – la rémunération variable sera aussi prise en compte. Société Générale proposera par ailleurs des « transitions d’activité » à ses équipes en fin de carrière. Un salarié qui est à 36 mois maximum de la retraite pourra ainsi suspendre son contrat de travail pendant cette période mais percevoir tout de même 70 % de sa rémunération brute, sous réserve de certaines conditions. « L’idée, c’est de convaincre les plus anciens de partir, les jeunes partent d’eux-mêmes… », fait valoir un responsable syndical.
En dépit de ces conditions, ces nouvelles coupes sapent le moral des équipes. « C’est le 12e plan de suppressions de postes en dix ans. Et dans la Banque de financement et d’investissement (BFI), la visibilité sur les perspectives de développement restent réduites », estime un responsable syndical qui pointe des résultats qui ne devraient pas être au beau fixe au premier trimestre 2019. Lors du dernier plan de restructuration d’ampleur de la BFI, en 2012, toute la banque avait fait des efforts, y compris ses actionnaires. Ce n’est pas la même logique aujourd’hui », ajoute-t-il. A l’époque, le dividende avait été supprimé.
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